Fintech, agro-technologie, santé : les plans de Franck Riester pour booster le business tricolore y compris la RDC

Chargé de promouvoir les investissements français sur le continent, le ministre délégué au commerce extérieur Franck Riester mise en priorité sur l’agro-technologie, la santé et la fintech.

En pleine crise de Covid-19, le ministre délégué au commerce extérieur et à l’attractivité depuis juillet dernier, Franck Riester, a tout de même pris le temps d’effectuer une tournée de quatre jours en Afrique du Sud, du 1er au 4 novembre. De Cape Town à Pretoria en passant par Johannesburg, l’ancien ministre de la culture était accompagné de la députée de la 10e circonscription des Français de l’étranger Amélia Lakrafi, elle-même cheffe d’entreprise. Le ministre a notamment rencontré une dizaine d’entreprises tricolores implantées en Afrique du Sud, parmi lesquelles Trace TV ou encore Leroy Merlin.

A Johannesburg, véritable hub de la finance africaine, Franck Riester avait notamment placé sa visite sous le signe de la « fintech ». Plusieurs start-ups tricolores sont déjà bien implantées dans la plus grande ville d’Afrique du Sud, à l’instar de FinChatBot, qui développe des chatbots dédiés aux institutions financières. Un secteur en pleine explosion sur l’ensemble du continent et sur lequel la France tente de miser. Le label French Tech accompagne depuis deux ans le développement de plusieurs start-ups françaises en Afrique. Des projets en ce sens devraient être portés par Fanck Riester et le secrétaire d’Etat chargé de la transition numérique, Cédric O.


Santé et agro-technologie

Le ministre délégué au commerce qui a signé un nouveau partenariat entre Business France et le ministère sud-africain des affaires étrangères était également accompagné d’une douzaine d’entreprises françaises . Le secteur de la santé, en pleine croissance en Afrique, était ainsi largement représenté, avec la présence d’une demi-dizaine d’acteurs du secteur (2PS, Axelife, BD Pharmaceuticals, Datexim, Medecom, Sonoscanner et TheraPanacea). Autre créneau sur lequel Franck Riester souhaite positionner les entreprises françaises, tout particulièrement en Afrique australe : l’agro-technologie. Plusieurs représentants français de ce secteur étaient aussi présents lors du voyage du ministre, à l’instar de LDC Foods, Fromfroid, Mecatherm ou encore NTD. Cette visite ministérielle est un préambule à celle que doit effectuer Emmanuel Macron en Afrique du Sud au mois de décembre prochain . En amont de la visite du président français dans le pays, une délégation du Medef International devait également se rendre à Johannesburg du 3 au 5 novembre, une mission annulée en raison de la seconde vague de Covid-19 qui frappe l’Hexagone.

En décembre, le président français se rendra également en Angola, où Franck Riester devait aussi se rendre avant de renoncer, au vu de la situation sanitaire en France. Du 11 au 12 octobre, l’ancien soutien de Bruno Le Maire aux primaires de la droite en 2016 était déjà au Maroc et il devrait prochainement se rendre au Kenya. Lors de la visite d’Uhuru Kenyatta à Paris fin septembre, c’est déjà Franck Riester qui avait joué le rôle de poisson pilote du président kenyan dans la capitale française. Pour 2021, des voyages du ministre sont d’ores et déjà programmés en Côte d’Ivoire, en Egypte, en Algérie, au Sénégal, en Ethiopie ou encore au Nigeria. L’ensemble de ces visites seront précédées de séquences spécialement dédiées organisées par Business France et Medef International.


Equipe africaine

Pour booster le commerce tricolore en Afrique, Franck Riester devrait par ailleurs activement solliciter le groupe d’étude parlementaire « diplomatie économique avec l’Afrique ». Ce dernier est coprésidé par les deux députés affiliés à La République en marche (LREM) Patrice Anato et Vincent Ledoux. Au sein de son cabinet, les dossiers africains sont notamment gérés par son dircab’ adjoint en charge du pôle commerce extérieur et politique commerciale, Joachim Bokobza.

Franck Riester peut également s’appuyer sur son conseiller en charge de l’attractivité, Gaultier Brand-Gazeau. Ancien directeur « affaires internationales » de la French Tech, ce dernier a notamment été le chef de la mission économique à l’ambassade de France à Kampala. Enfin, le chef de cabinet de Riester, Quentin Teisseire, est un familier du continent africain sur lequel il travaille depuis plus d’une dizaine d’années. Diplomate swahiliste, il était, avant de rejoindre le cabinet du ministre délégué en charge du commerce, chargé des dossiers africains au sein de la représentation permanente de la France auprès des Nations unies à New York. Dans ce cadre, il travaillait plus particulièrement sur la RDC, un autre pays dans lequel le business tricolore tente timidement de profiter de l’arrivée de Félix Tshisekedi pour grignoter des parts de marché

Africa Intelligence

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